L'antiquité dans le miroir de l'architecture
Habilitation à diriger des recherches soutenue par Christian Darles
- Soutenue le mardi 2 septembre 2014
- Établissement : Université de Toulouse
Jury
- Corinne Bonnet, professeur des universités, Université Toulouse-2- Jean Jaurès, membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et belles Lettres, membre de l’Institut Universitaire de France.
- Pierre Moret, directeur de recherches au CNRS, directeur de l’UMR TRACES - 5608, Maison de la Recherche, Université de Toulouse -2- Jean Jaurès, garant de l'habilitation.
- Christian Julien Robin, directeur de recherches émérite au CNRS, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, CNRS, UMR 8167, « Orient et Méditerranée », rapporteur, président du jury.
- Julien Loiseau, membre junior de l’Institut Universitaire de France, directeur du Centre Français de Recherches à Jérusalem (CFRJ), rapporteur.
- Michel Mouton, directeur de recherches au CNRS, directeur du Centre Français d’Archéologie et de Sciences Sociales de Sanaa (CEFAS),
- Jean-Marie Pailler professeur des universités émérite, Université de Toulouse -2- Jean Jaurès, membre de l’Institut Universitaire de France, ancien directeur de l’UMR 5608.
- Carl Phillips, archéologue, chercheur associé à l’ARSCAN, Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie, René Ginouvès, Nanterre.
Résumé
Un nouveau programme de recherche et une publication monographique consacrés à la transformation des lieux de culte en Arabie du Sud, du début du 1er millénaire av. n. è. jusqu’à l’arrivée de l’Islam.
Maintenant que la publication de ma thèse consacrée aux fortifications de Shabwa est sous presse (volume 5 de la collection des « Fouilles de Shabwa »), je propose comme ouvrage de synthèse de mon HDR, l’étude des sanctuaires et des temples de l’Arabie du Sud antique. C’est Jacques Ryckmans, professeur à Louvain, qui, le premier, m’a incité à aborder ce domaine du point de vue architectural. Le dossier est resté au point mort jusqu’à l’étude du Haut Lieu de Shabwa, celui de Tamna (TT1) et d’autres sanctuaires secondaires. Au même moment, la carte publiée par Ch. Robin et U. Brunner en 1997 essayait de positionner les sanctuaires en Arabie du Sud-Ouest et devenait un outil de premier ordre.
Peu étudiés, guère fouillés, les temples ont fait pourtant l’objet de nombreuses publications partielles. On s’aperçoit aujourd’hui que les progrès de l’épigraphie, quelques monographies, la multiplication des prospections et la réalisation d’un ouvrage de synthèse par A.V. Sedov, consacré à l’Hadramawt, ont permis l’identification de deux cents temples. Seuls cinquante d’entre eux sont connus et localisés, partiellement fouillés ou, exceptionnellement, dans leur totalité, comme le temple Arsh Bilqîs à Maʾrib, le temple de Nakrah à Barâqish, le temple d’Almaqah à Sirwah-Khawlan, celui extra-muros d’al-Sawdâ’ et le Haut-Lieu de Shabwa. Ces lieux de culte répartis dans un territoire dont les dimensions sont proches de celles de la France nécessitent une étude globale. Ils ont évolué dans le temps et se sont adaptés petit à petit à quelques changements de cultes.
J’ai engagé une étude systématique de l’architecture de ces lieux de dévotion ; elle passe par une approche typologique. Plusieurs approches sont possibles, par l’épigraphie, par l’histoire et par l’archéologie J’ai commencé par l’étude des vestiges existants et j’ai pu communiquer certains résultats préliminaires lors de deux séminaires consacrés aux « Rencontres Sabéennes » à Pise en 2012 et à Paris à la Fondation Dal Duca en 2013, ainsi qu’au Seminar for Arabian Studies au British Museum à Londres en juillet 2013. La mise en œuvre d’une base de donnée interactive concernant la totalité des lieux de culte connus pose cependant des questions délicates au regard de la diversité des sources.
Mots-clefs
Architecture de l’Arabie du Sud antique, lieux de dévotion, sanctuaires préislamiques, technique de construction, polythéisme et monothéisme.