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TAIC2

Pour un Théâtre Antique Intelligent et Connecté 2

Présentation

Le projet TAIC2, en réponse à l'appel d’offres du Programme Initiative d’excellence Aix-Marseille ( A*Midex ), se donne plusieurs objectifs. Il s'intéresse à définir une nouvelle approche technologique au croisement des processus BIM et HBIM adaptés aux problématiques scientifiques de l'archéologie à travers le cas particulier du théâtre antique d'Orange, en développant un Système d'Informations en ligne du théâtre et de son environnement immédiat (urbain et paysager) pour le partage de l'information et la visualisation des objets archéologiques, tout en alimentant une réflexion sur les normes et les bonnes pratiques à l'attention des utilisateurs experts.

Objet scientifique

Le théâtre d’Orange est à la fois un monument historique majeur de l’histoire de l’architecture et un grand équipement culturel contemporain. A ce titre il est à la fois l’objet et le support d’activités socio-économique, culturelles aussi bien que scientifiques ; les acteurs en sont nombreux et dépendants d’institutions ou d’entreprises diverses dont les différentes approches s’inscrivent dans des temporalités différentes (du très court terme de la gestion quotidienne au temps très long de la conservation du patrimoine en passant par celui intermédiaire de la recherche). Au-delà de l’intérêt scientifique que constitue ce jalon majeur de l’architecture antique, la volonté des porteurs de projet TAIC 2 est de développer des outils et des protocoles qui permettent de mieux inscrire la recherche scientifique dans une démarche interdisciplinaire de coordination et de partage avec tous les autres acteurs patrimoniaux, économique et culturels qui œuvrent pour la conservation, l’étude ou l’utilisation de ce monument. A cette fin, le projet TAIC 2 souhaite faire du théâtre d’Orange un champ d’application qui s’appuie pleinement sur les robustes acquis en archéologie des Systèmes d’Informations géographique (SIG) pour les associer au potentiel du processus BIM (Building Information Modelig) et particulièrement du HBIM (HeritageBIM). Mais il s’agit bien de dépasser le stade exploratoire pour aboutir à une phase réellement opérationnelle en créant des protocoles d’utilisation du HBIM utiles non seulement aux différents acteurs qui œuvrent autour et dans le théâtre d’Orange mais qui puissent être reproductibles et diffusés en dehors d’Orange sur d’autres monument historiques régionaux, nationaux voire mondiaux.

Objectif

Après avoir définie la charte BIM et le cahier des charges, grâce à l'expertise des chercheurs du LRA de l'ENSA de Toulouse, la construction de la maquette numérique sera confiée à l'entreprise A-BIME qui a mis au point un concept novateur adapté aux Monuments historiques et au bâti ancien s’inscrivant dans la démarche BIM de transition numérique du bâtiment (TNB). Pour cette phase de modélisation 3D, « véritable carnet numérique du bâtiment », un échange permanent aura lieu entre les ingénieurs d'A-BIME et l'équipe de l'IRAA afin de suivre et d'adapter le processus pas à pas. En effet, si le HBIM est fait pour répondre aux problématiques de la gestion patrimoniale, il s'agit d'aller plus loin pour adapter ce processus au domaine de l'archéologie. Dans le cadre de nos problématiques scientifiques, nous souhaitons pouvoir utiliser le processus BIM pour vérifier des hypothèses de restitution : la maquette servira de support aux simulations techniques et structurelles (descente de charges, résistance des matériaux). L'intégration de données climatiques permettront également d'apporter de nouveaux éléments sur l'implantation du monument, l'utilisation de velum, etc.

Outil destiné au travail collaboratif, le HBIM pose la question de la fiabilité des données et de la traçabilité des échanges. Nous souhaitons nous approprier ce nouvel outil destiné à s'imposer dans un futur proche et tester son potentiel à travers le cas concret du théâtre d'Orange. Cela ne se fera pas sans une réflexion approfondie sur les bonnes pratiques à adopter et sur les moyens de contrôle de la maquette numérique. Dans le cadre de la recherche scientifique, l'objectif ici dépasse les limites du monument et les retombées du projet pourront servir à la communauté scientifique grâce à la mise à disposition d'un guide détaillé qui permettra aux spécialistes de l'archéologie de recourir à cet outil dans le cadre de leur propre recherche. La décision de s'orienter vers le HBIM répond également aux besoins et aux attentes de nos différents partenaires. Le BIM se traduit par un changement de pratiques professionnelles alliant évolution technologique et redéfinition de la collaboration entre intervenants, chacun d'entre eux restant expert dans son métier : le service bâtiment de la ville commence à utiliser le BIM pour la gestion du bâti, la maîtrise d'œuvre en charges des travaux de restauration, l'agence Architecture et Héritage, souhaite s'engager dans l'évolution des pratiques métier, le musée d'art et d'histoire d'Orange, dans le cadre d'un projet de futur musée, est désireuse de proposer au public des données scientifiques actualisées du monument via de nouveaux supports numériques, la CRMH, quant à elle, s'intéresse de près à cet outil qui serait un atout dans sa mission de protection des monuments historiques.

A travers le cas du théâtre antique d'Orange, nous proposons une nouvelle procédure de recherche grâce au développement de l'interopérabilité entre SIG et HBIM. Cette conception se heurte à plusieurs verrous qui constituent autant de défis tels que la constitution d’un environnement de données commun et ouvert permettant la collaboration des différentes parties prenantes. Seule l’interopérabilité permettra une utilisation par différents intervenants de taille différentes, de métiers différents, avec des outils différents.
La réussite de cette interopérabilité, nécessitant en particulier 
une réflexion sur les normes et les bonnes pratiques à l'attention des utilisateurs, pourra amener des résultats hautement productifs en  accompagnant les partenaires du projet dans les thématiques suivantes : le travail collaboratif intra et interdisciplinaire, la modélisation paramétrique et générative du projet dans toutes ses approches computationnelles, la modélisation et le partage de la maquette numérique du projet (approche Building Information Model/Modeling/Management), la modélisation numérique de l'architecture et de l'urbain aux différentes échelles, l'intégration des systèmes d'informations géographiques et analyse/production de données urbaines (morphogenèse, optimisation des formes urbaines multicritère).

Aujourd'hui, la masse de données et leur diversité sont telles qu'une réflexion sur la normalisation des informations est primordiale. Les normes ouvertes développées par l'OGC (Open Geospatial Consortium), buildingSMART International, l'ISO (Organisation internationale de normalisation) et le CEN (Comité européen de normalisation), ainsi que par les organisations nationales de normalisation, aident à combler les lacunes entre le domaine de la construction et le domaine géospatial. La pérennité et la valeur du système d'information délivré grâce au BIM repose sur la capacité à être réutilisée (relire l'information et la mettre à jour), mais aussi sur la confiance à accorder à cette information (est-elle à jour ? qui en est l'auteur ?). La normalisation, en installant des cadres de référence partagés, stabilisés et publiés dans la communauté, est le seul outil permettant de garantir ces conditions dans le temps long.

Il sera par ailleurs proposé dans le cadre du projet :

- une solution innovante pour le partage de l'information et une nouvelle proposition de visualisation des objets (architecturaux et/ou archéologiques),
- des actions de valorisation et de transfert de savoir-faire (diffusion scientifique, actions de formation et de transfert, communications,...) 

Partenaires

Culturels:

  • Orange : Musée (Conservation du Musée d’art et d’histoire d’Orange)  + Service Bâtiments
  • Conservation Régionale des Monuments Historiques (CRMH) de PACA
  • Service Régional de l’Archéologie (SRA) PACA 
  • Service Régional de l’Archéologie (SRA) CORSE

Economiques :

  • Agence Architecture et Heritage

Laboratoires :

  • Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA) - UAR 3155 CNRS-AMU, membre de l’Institut ARKAIA - Coordinateur académique du projet (François  Quantin - Professeur d'archéologie antique, directeur de l'IRAA)
  • G-MOD/LIS
  • LRA - ENSA Toulouse

 

Implications au sein du LRA

Groupement Architectures Numériques

  • Serge Faraut  - Tâches T2:intéropérabilité SIG_HBIM, T3: mission d'expertise SIG
  • Jean-Pierre Goulette  - Tâches T2:intéropérabilité SIG_HBIM, T3: mission d'expertise SIG
  • Frédéric Lesueur  - Tâches T2:intéropérabilité SIG_HBIM, T3: mission d'expertise SIG
  • Sandra Marques - responsable projet au LRA -  Tâches T2: co-responsable normes-bonnes pratiques HBIM, Intéropérabilité SIG-HBIM, T5: co-responsable Programme d'échanges IRAA-ENSA séminaire de master "Architectures Numériques"

 

Période de réalisation

Janvier 2022 à août 2024

Financement

Convention de recherche Programme Transfert 2020-2023 - AAP 3 / Partenariat avec le monde socio-économique et culturel
LRA/A*Midex
Sans convention financière


 

Événements:

 

Publications - Communications - Presse :