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Extension du domaine de la nuit - Une première approche des nuits urbaines de France et du Maroc : entre pratiques, planification et gouvernance

Thèse préparée par Hajar Farzane

Encadrement

  • Directeur de thèse : Luc Gwiazdzinski
  • Co-encadrement : Aziz IRAKI (Dr à l'INAU de Rabat)

Comité de Suivi Individuel

  • Lise Bourdeau-Lepage est professeure des universités en géographie (Université de Lyon, CNRS, EVS-UMR 5600 Université Jean Moulin Lyon 3) et docteure HDR en économie.

  • Will Straw titulaire d'un baccalauréat en études cinématographiques et de diplômes de troisième cycle en études des communications, est professeur d'études sur les médias urbains, département d'histoire de l'art et d'études en communication Université McGill, Montréal, Canada. Il est également professeur adjoint de recherche à l'Institut d'études comparatives sur la littérature, l'art et la culture de l'Université Carleton.

  • Abdellah Moussalih docteur en aménagement et urbanisme, Professeur, ENAT, Tétouan, Maroc.

Planning des réunions sur la période 2020-2024

  • 15/06/2022, compte rendu.

Planning des déplacements hors laboratoire

  • Participation à des séminaires, des colloques, des journées d'études:
  • Campagnes d'entretien, d'enquêtes, d'observation, de mesures:
  • Rencontres-clés dans le déroulement de la thèse :

Lieu (Pays) : date début-date fin

Résumé

Espace-temps longtemps peu investi, la nuit est devenue un territoire sous pression, à la fois reflet et moteur des mutations des sociétés contemporaines. Depuis une vingtaine d’années la colonisation de la nuit s’est accélérée dans les grandes métropoles, avec le développement des illuminations, des activités commerciales, des services, des événements nocturnes, des transports, générant des tensions et conflits entre les populations les organisations et quartiers de la ville polychronique (Boulin, Mückenberger, 2002), qui dort, qui travaille et qui s’amuse. Entre insécurité et liberté, la nuit s’est peu un peu invitée dans l’actualité du jour et dans l’agenda des pouvoirs publics, des aménageurs, des élus et des chercheurs (Gwiazdzinski, 2003) dans le champs interdisciplinaire émergent des « Night studies » ou études sur la nuit (Kyba et al, 2020). Les travaux interdisciplinaires qui se déploient autour du champ émergent des « Night Studies », se sont plutôt intéressés aux villes du nord, voire à quelques métropoles d’Amérique du sud, d’Australie ou d’Asie. Par contre, il existe encore peu de travaux sur les villes des « suds », notamment au sud de la Méditerranée et particulièrement au Maghreb (Nuits des suds, 2020).

La nuit entre donc aujourd’hui au cœur des questions urbaines dans la recherche et constitue un nouvel enjeu pour les politiques publiques, je vais donc tenter de décrypter ses enjeux et analyser le système de gouvernance pour voir un peu, comment pense le politique la question de la nuit et de la vie nocturne.

Notre recherche propose de poursuivre l’étude de l’organisation et la gouvernance (Le Gales, 1995) nocturne dans des villes françaises extra-grandes métropoles, qui commencent à faire des démarches et à s’engager dans des réflexions sur la nuit (Montreuil, Quimper, Strasbourg,…) et d’étendre la réflexion à des villes du Maghreb et tout particulièrement du Maroc (Chefchaouen, Tiznit,…), en lien avec les partenaires locaux mobilisés. Dans le cadre d’une approche systémique et chronotopique (Bonfiglioli, 1990 ; Drevon, Gwiazdzinski, Klein, 2017) partenariale, nous formulons l’hypothèse que cette exploration croisée contribue à ces premières politiques publiques (Thoenig, 2010), qu’elle permet de dépasser les conflits d’usage, d’améliorer la qualité de la vie nocturne et de contribuer à un développement urbain durable de nuit, comme de jour.

Mots-clefs

  • Nuit, gouvernance, aménagement, tranquillité, politiques publiques