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Des usages de la mise au noir en scénographie - Étude de dispositifs d'expositions scientifiques

Uses of darkness in scenography - Studies of scientific exhibition devices

Thèse soutenue par Mathilde Thouron

  • Thèse préparée au sein de l’École Doctorale Temps, Espaces, Société, Cultures (ED TESC).
  • Financement par contrat doctoral du Ministère de la Culture avec mission complémentaire d’enseignement à l'ENSA Toulouse (2016-2019).
  • Date de la première inscription en doctorat : octobre 2016.
  • Thèse soutenue le vendredi 2 octobre 2020 à 14h00 à la Maison de la recherche de l'UT2J, sans public (soutenance en visioconférence uniquement).

Membres du jury

  • Sophie Fetro, maître de conférences, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (examinatrice)
  • Anne-Valérie Gasc, professeure HDR, ENSA Marseille (rapporteur)
  • Jérôme Glicenstein, professeur HDR, Université Paris 8 (rapporteur)
  • Marion Lyonnais, architecte-scénographe, docteure en Art du spectacle (invitée)
  • Rémi Papillault, professeur HDR, ENSA de Toulouse (co-directeur de thèse)
  • Frédéric Tabet, maître de conférences, Ecole nationale supérieure d'audiovisuel de Toulouse (examinateur)
  • Andrea Urlberger, professeure HDR, ENSA de Toulouse (co-directrice de thèse)

Encadrement – comité de thèse

  • Rémi Papillault, professeur HDR, ENSA de Toulouse (Co-directeur)
  • Andrea Urlberger, professeure HDR, ENSA de Toulouse (Co-directrice de thèse)
  • Comité de thèse ayant eu lieu le 23 mai 2018 constitué de : Caroline Bougourd (MCF), Julien Roumette (PR), Andrea Urlberger (DR), Rémi Papillault (DR)

Résumé de la thèse

Suite à l’observation d’expositions à tendances sombres renforcées par l’usage accru de dispositifs lumineux et des surfaces sombres, cette thèse analyse cette exploitation spécifique de l’obscurité dans la scénographique d’exposition. Ce qui est synthétisé sous le terme de « mise au noir », c’est-à-dire la constitution d’un environnement obscur par des surfaces sombres et un environnement ombreux, s’avère être formé de plusieurs effets (optiques, spectaculaires, esthétiques) comme d’injonctions plus techniques. Ces paramètres font de la mise au noir un élément indispensable aux espaces d’expositions qui ont la charge de préserver un patrimoine sensible à la lumière, comme de répondre à l’exigence d’attractivité des expositions. La contrainte programmatique de l’exposition est alors saisie comme espace redoublant les tensions qu’aménage cette mise au noir dans l’espace d’exposition : mettre en valeur, exhiber et protéger les expôts. Ainsi ce travail interroge les usages de cette mise au noir dans la conception d’expositions et vise à établir les références plastiques et sémiotiques sur lesquelles elle repose dans la mise en exposition du savoir. Il s’agit de reconstituer une généalogie transdisciplinaire de la mise au noir afin de déterminer quelles pratiques l’initient et pourquoi. La déduction de régimes de monstration articulés à la mise au noir, porte à détailler l’approche méthodologique à la rencontre de plusieurs démarches (conservateur, architecte, scénographe). Ces constats sont investis dans l’analyse de trois projets d’expositions permanentes entamées à la fin des années 1990. Documentés par un travail de terrain, d’analyse des archives (maitrise d’œuvre et maitrise d’ouvrage) et d’entretiens menés avec les équipes de conceptions, ces projets permettent d’établir plusieurs approches de la mise au noir dans la création de dispositifs d’exposition. La démarche permet de caractériser les dispositions scénographiques de type sombre, au croisement de causes institutionnelles et de facteurs plus propres aux démarches de conceptions.

Mots clefs

Obscurité, scénographie, exposition, noir, dispositif.

Summary

Following the observation of exhibitions with dark tendencies reinforced by the increased use of light devices and dark surfaces, this thesis analyzes this specific exploitation of darkness in the exhibition scenography. What is synthesized under the term of "mise au noir", that is to say the constitution of a dark environment by dark surfaces and a shady environment, turns out to be formed of several effects (optical, spectacular, aesthetic) along with technical injunctions. These parameters make mise au noir an essential element for exhibition spaces which are responsible for preserving a light-sensitive heritage, as well as meeting the demand for attractiveness of exhibitions. The programmatic constraint of the exhibition is then grasped as a space redoubling the tensions that this mise au noir creates in the exhibition space: highlighting, exhibiting and protecting the exhibits. Thus this work questions the uses of this mise au noir in the design of exhibitions and aims to establish the plastic and semiotic references on which it is based on the exhibition of knowledge. It is a question of reconstructing an interdisciplinary genealogy of moonlighting in order to determine which practices initiated it and why. The deduction of display regimes articulated with the mise au noir, leads to detail the methodological approach to meet several approaches (curator, architect, scenographer). These findings are invested in the analysis of three projects for permanent exhibitions started in the late 1990s. Documented by fieldwork, analysis of the archives (project management and project management) and interviews carried out with design teams, these projects help establish several approaches to mise au noir in the creation of exhibition devices. The approach makes it possible to characterize the dark type scenographic arrangements, at the intersection of institutional causes and factors more specific to design approaches.

Key words

Darkness, scenography, exhibition, dark, device.

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