Habiter la double pulsation. L'hypothèse d'agencements hybrides temporaire vertueux sur les marges fluviales de la métropole de Hanoï

Titre de la thèse : Habiter la double pulsation. L'hypothèse d'agencements hybrides temporaire vertueux sur les marges fluviales de la métropole de Hanoï
École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (TESC)
Date de la première inscription en doctorat : octobre 2023
Soutenance prévue en : octobre 2026
Financement : contrat doctoral du ministère de la culture

Directeur de thèse : Luc Gwiazdzinski
(co)Directeur(trice) de thèse: NGUYEN Thai Huyen, docteur en architecture et paysage, enseignante chercheur à la HAU de Hanoï

ODJ
présentation des membres du comité présentation du doctorant
1. projet de recherche
2. calendrier
3. protocoles de recherche
4. place dans les réseaux d’acteurs 5. photos
échanges entre les membres extérieurs et le doctorant échanges entre les membres extérieurs et la co-direction
CSI #2
mai 2025
CSI #3
mai 2026

A Hanoï, le Fleuve Rouge et ses berges composent un territoire réticulaire en marge du développement urbain, social et économique de la capitale vietnamienne. Cette lisière fluviale mouvante est contrainte par les mouvements saisonniers du fleuve et les pressions liées à l’extension urbaine de la métropole. Ces territoires fragiles et en sursis, négligés par les politiques gouvernementales et condamnés par des aménagements hors d’échelle, se caractérisent par une mixité d’activités souvent informelles (Pulliat, 2017).

Le projet de recherche propose une lecture fine et multiscalaire de cette marge mouvante sous l’angle de l’hybridation des espaces, des activités, des populations (Gwiazdzinski, 2020), de l’innovation frugale (Radjou, 2013) de la malléabilité et des rythmes au sens de “manière de fluer” (Benveniste, 1974). La recherche fait l’hypothèse que ces territoires marginaux sont essentiels comme agencements hybrides et temporaires aux qualités intéressantes mais aussi comme éléments d’une dynamique métropolitaine plus large.

Hanoï, ville deltaïque, a toujours entretenu un rapport particulier avec le fleuve (Nguyen, 2022) qui doit être repensé. Nous pensons que ces établissements villageois marginalisés constituent un élément de ce dialogue essentiel entre la ville et l’eau, le rural et l’urbain. La recherche a l’ambition de documenter ces situations et propose également de réfléchir à une alternative à la volonté de maîtrise à tout prix et d’urbanisation forcenée dans un contexte de changements climatiques et d’incertitudes (Berdoulay, Soubeyran, 2020), où la cohabitation avec le vivant (Morizot, 2020), la proximité, la souveraineté alimentaire et l’inclusion sont essentielles à l’adaptation.

A la suite de premiers travaux de recherche, de projet et d’explorations bibliographiques en cours, nous faisons le pari que ces territoires ont beaucoup à nous apprendre sur une approche plus souple et malléable de la ville, de l’habitat et de l’architecture. La démarche participative et expérimentale déployée pourra servir de référentiel local et être transposée vers d’autres territoires métropolitains dans une logique de ménagement plus que d’aménagement.

Fleuve Rouge - Flexible - Rythme - Pulsation - Temporalités