Rencontre-débat : Edmond Lay - Architectures domestiques
Rencontre-Débat
Edmond Lay
Architectures domestiques
LRA - Château du Mirail - Salle de soutenance (RdC)
12 septembre 2024 · 9h00-12h00
Accès - Informations pratiques
Antoine Fily de Redon
doctorant · La Sapienza - Université de Rome
sous la direction de
Fabrizio Tucci
professore ordinario · Università degli Studi di Roma - La Sapienza - PDTA
Codirection
Rémi Papillault
professeur Hdr · Ensa Toulouse - LRA
rapporteurs
Richard Klein
professeur Hdr · Ensa-Lille - LACTH
Gilles-Antoine Langlois
professeur Hdr · Ensa Paris-Val de Seine - EVCAU
invité·e·s
Jean-François Marti
docteur en architecture · Ensa Toulouse
François Giustinianni
directeur des archives départementales des Hautes-Pyrénées
Manon Bublot
architecte DE · DESA archéologie
Ce travail est une plongée au cœur du filon des maisons individuelles dessinées par les architectes néo-wrightiens français au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Crayon en main, l’enquête débute sur les coteaux bordant la plaine de l’Adour, dans la maison familiale de l’architecte bigourdan Edmond Lay, qu’il a en partie construite de ses propres mains. Après avoir rencontré Wright et son architecture lors d’un séjour américain de 1958 à 1962, il rentre “au pays” pour y construire une vingtaine de maisons individuelles dans la tradition de l’architecture organique. En 1978, il réalise pour un jeune couple et avec une équipe d’artisans chevronnés, un vaisseau de pierre et de bois échoué dans une prairie du sud-ouest français au pied des Pyrénées : la maison Auriol.
Une modernologie minutieuse de ces deux projets en reconstitue la morphogénèse dans les moindre détails. La connaissance intime de ces habitations est alors confrontée à la pratique des confrères néo-wrightiens français d’Edmond Lay afin d’interroger la spécificité de ses moyens et objectifs architecturaux. Il s’agit d’abstraire – ou d’extraire – par le dessin, l’éthique d’Edmond Lay, singulière et circonstancielle, à partir des caractéristiques intrinsèques de sa production spatiale domestique.
Il déploie une esthétique environnementale fusionniste qui conduit à la métamorphose de notre relation avec les milieux. Ce mouvement “organique”, délaissé par l’historiographie, ouvre des brèches dans l’insensibilité au monde ambiant. Cette est·éthique n’est pas un vain exercice artistique, et ne s’oppose pas aux critiques écologistes plus matérialistes que portent les morales constructives soutenables. Par-delà l’opposition stérile entre art et technique, l’architecture d’Edmond Lay est une source pertinente à laquelle puiser pour faire face aux enjeux contemporains.
Antoine Fily de Redon
Suite à l’obtention d’un Diplôme d’État d’Architecte auprès de l’école d’architecture de Marseille en 2014, j’ai suivi une formation en taille de pierre en 2015 à Lacrouzette (81).
J’ai été familiarisé à l’approche architecturale d’André Ravéreau en participant à plusieurs chantiers-école en sa présence sur sa maison en Grèce avec l’association ALADAR, entre 2014 et 2017.
Ayant rencontré Edmond Lay en 2010, j’ai étudié sa maison personnelle en 2019 dans le cadre d’un travail de mémoire de recherche financé par une allocation de formation et de recherche du ministère de la culture.
Depuis 2020, je réalise une thèse de doctorat financée par La Sapienza – Université de Rome sous la direction de Fabrizio Tucci et Rémi Papillault et qui porte sur les maisons naturalistes d’Edmond Lay.
J’ai également poursuivi parallèlement une activité de maître d’œuvre indépendant.
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