Soutenance de thèse de doctorat en architecture de Madame Lívia FERREIRA DE FRANÇA, le lundi 26 juin 2023
Le Laboratoire de Recherche en Architecture (LRA) de l’ENSA Toulouse a le plaisir de vous informer de la soutenance de thèse de doctorat en architecture de Madame Lívia FERREIRA DE FRANÇA,
le lundi 26 juin 2023 à 13h00
en salle D31 de la Maison De la Recherche de l'Université Toulouse II Jean Jaurès 5 allée Antonio Machado 31100 Toulouse.
Etablissements : ENSA Toulouse (LRA) et Université Toulouse II Jean Jaurès
Ecole doctorale : TESC - Temps, Espaces, Sociétés, Cultures
Travaux de recherche dirigés par Monsieur Pierre FERNANDEZ
Titre de la thèse :
Composition du jury :
- M. Pierre FERNANDEZ, École Nationale Supérieure d'Architecture de Toulouse, Directeur de thèse
- Mme Isabelle GUÉRIN, Institut de Recherche pour le Développement - IRD, Rapporteure
- Mme Silke KAPP, Escola de Arquitetura da Universidade Federal de Minas Gerais - UFMG, Rapporteure
- Mme Mireille BRUYÈRE, Université de Toulouse Jean Jaurès, Examinatrice
- M. Malcom FERDINAND, Centre national de la recherche scientifique - CNRS, Examinateur
Mots-clés :
Architecture écologique, Critique de la modernité, Décolonialité, Écofémisme, Écologie décoloniale, Cosmovisions indigènes du Brésil
Résumé :
Cette thèse cherche à étudier la complexe interaction entre architecture, pensée écologique, pensée décoloniale, féminismes écologiques et cosmovisions indigènes. Réunissant des approches complémentaires, l’ambition est de comprendre les connexions qui s’établissent entre les concepts, imaginaires et valeurs dominants menant à des pratiques qui provoquent des états de destruction socioécologiques (dont le haut niveau des inégalités sociales, la disparition de la biodiversité, le dérèglement climatique et saisonnier...). Depuis quelques années, ces phénomènes invitent les chercheur·ses de toutes disciplines à théoriser et à tester des hypothèses inattendues. Cette recherche se situe à la croisée de diverses disciplines et propose l’hypothèse principale selon laquelle : « une posture disruptive envers le paradigme civilisationnel de la modernité occidentale coloniale, comprenant d’abord une évolution au niveau des imaginaires et des systèmes de valeurs, est une condition nécessaire pour contrer les tendances destructrices envers les cultures et les milieux ». Partant du principe que de nouvelles ontologies écologiques doivent prendre plus de place, les assises anthropocentriques, androcentriques et colonisatrices fondant cette modernité sont questionnées dans ce travail à travers une première partie consacrée à l’exploration théorique et à l’analyse argumentative.
Dans une deuxième partie, un historique de l’architecture écologique est dressé pour reprendre les concepts et enjeux principaux. Par ces prismes, une enquête de terrain a été menée au Brésil chez des architectes praticien·nes qui entendent produire une architecture écologique pour essayer de dévoiler quels termes, valeurs, imaginaires, pratiques et rapports les architectes mettent derrière le terme d’architecture écologique ; et si elles et ils esquissent des concepts et des conceptions porteuses de potentiel disruptif, cherchent à établir des ponts de dépassement des paradigmes dominants. Le caractère qualitatif de l’analyse des données obtenues, les catégories thématiques soulevées lors de l’exercice artisanal de leur exploration, ainsi que la confrontation des récits entendus aux critères établis de validation de l’hypothèse, autorisent l’identification de tendances novatrices pour les imaginaires et les valeurs. Ces dernières sont de nature à questionner les principes tautologiques de l’architecture.